Interview de Jean-Michel Sala Vice -Président de Mission Santé
Monsieur Sala, en tant qu'entrepreneur, comment définiriez-vous l'engagement philanthropique ?
Quand on est entrepreneur, tout au long du développement de son entreprise, on doit en permanence s’introspecter et s’interroger sur : Où sera la société demain et où je serai moi-même demain… ?
Il est fondamental pour donner vie à ses projets et animer l’ensemble de ces collaborateurs de se poser ce type de question.
Pour répondre à ces questions nous avons bien entendu des outils prospectifs animés très souvent par la finance et un DAF qui est souvent là pour nous les rappeler, le budget prévisionnel et les prévisions de marché.
Ces questions sont nécessaires mais non suffisante
En fait, la vraie question ne porte pas exclusivement sur ou on sera demain mais quel seront nos engagements de demain autour d’un facteur fondamental : l’Humain !
L’engagement philanthropique est le vecteur le plus pertinent pour se projeter à long terme. Ces engagements donnent alors une véritable vision à l’ensemble de nos collaborateurs mais aussi envoient un signe fort à l’ensemble des acteurs du marché : Oui, nous nous inscrivons dans la durée.
C’est ça ma définition de l’engagement philanthropique !
Quelles ont été vos principales motivations pour mettre en place la Fondation Mission Santé ? Y avait-il un événement déclencheur ou une expérience personnelle qui a influencé cette décision ?
L’épisode Covid a mis en exergue auprès des pouvoirs publiques l’importance de la communication et de l’interaction sociale. Notre domaine d’activité se trouvant à la croisée de ces mondes, nous avons été reconnus dès lors comme de véritables professionnels de santé. Il était impératif d’élargir notre vision sur l’ensemble de notre écosystème et de montrer notre engagement face aux enjeux de Santé publique et sociétaux sur notre territoire.
Notre rencontre avec une Fondation :
Le facteur déclenchant a été le financement d’un très beau projet avec le CHU de Nice : la mise en place d’un centre de simulation otoscopique sur Nice à l’attention des étudiants en médecine et des médecins généralistes. Il faut savoir qu’il est très compliqué en tant qu’entreprise privée de financer un projet issu du secteur public. Seule une fondation partenariale nous à permis de réaliser un tel défi : La Fondation Université Côte d’Azur. Depuis nous en sommes devenu grands donateurs, membres fondateurs et siégeons au conseil d’administration.
Quels sont les objectifs principaux que vous espérez atteindre avec la Fondation Mission Santé ? Comment ceux-ci se relient-ils à vos valeurs personnelles et professionnelles ?
L’objectif principal est de susciter l’engagement autour des trois grands piliers de notre Fondation :
L’Education – La Recherche et l’Innovation – Le social et l’humanitaire : l’inclusion !
En fait, Il est important de donner du sens à notre vie personnelle et professionnelle et ce pour l’ensemble de nos collaborateurs. Il est par conséquent fondamental de proposer des projets associés à l’ensemble de nos parcours métiers et aux valeurs de l’entreprise. Les jeunes pourront alors s’inscrire dans la durée avec une véritable vision. Ils partageront des causes sociétales et donnerons de l’engagement dans leurs projets. Il est primordial de capter ces talents et de savoir les conserver.
En tant que vice-président, quel impact espérez-vous que la fondation aura à court et à long terme ?
La Fondation est l’aboutissement d’un projet à lui tout seul. Pour rappel cette entreprise est née dans les fondements de l’indépendance et dont les valeurs sont tournées vers l’Humain et cela depuis 30 ans. Je pense que cette Fondation va être très différenciante dans son approche et tout à fait novatrice dans notre domaine d’activité. J’espère que notre modèle va en inspirer d’autres et que ce vecteur porte la cause au plus haut niveau.
L’impact à court terme est de fédérer tout notre écosystème de Santé autour d’une noble cause : Le bien vieillir ensemble. A plus long terme, il serai extraordinaire d’apporter des solutions révolutionnaires pour améliorer la qualité de prise en soin de nos ainés afin d’accompagner au mieux cette croissance démographique sénescente non maitrisée dans un contexte d’économie de santé défaillante.